La nature peut avoir un effet bénéfique sur votre santé mentale

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Les résultats indiquent que les personnes qui grandissent dans un environnement rural par rapport à un environnement urbain ont une réactivité au stress plus faible et que la proximité de zones de loisirs a un effet positif sur le bien-être.

L’éternel débat entre nature et culture s’applique aux maladies et aux troubles que les gens développent, et l’agitation de la vie urbaine expose les gens à un certain nombre de facteurs de stress social. Des interactions sociales frustrantes, des problèmes de transport ou des conflits sur le lieu de travail peuvent être à l’origine d’un sentiment de détresse chronique. Pour les personnes susceptibles de développer une maladie mentale, que ce soit en raison de facteurs biologiques ou socio-économiques, les interactions stressantes avec les environnements urbains peuvent servir de déclencheur.

Les statistiques montrent que les troubles mentaux sont 38 % plus fréquents dans les quartiers urbanisés que dans les villes rurales. En particulier, les troubles de l’humeur (c’est-à-dire la dépression) sont 39 % plus fréquents, les troubles anxieux 21 % plus fréquents et les taux de schizophrénie doublés. Bien qu’il ne soit pas certain que cette prévalence accrue soit directement due à une vie urbaine stressante, il existe au moins une corrélation.

Les résultats indiquent que les personnes qui grandissent dans un environnement rural par rapport à un environnement urbain réagissent moins au stress et que la proximité d’espaces de loisirs a un effet positif sur le bien-être. Certaines études suggèrent même que le simple fait d’avoir, dans un appartement ou un bureau, une fenêtre donnant sur un cadre naturel peut améliorer la mémoire, l’attention, le contrôle des impulsions et le bien-être subjectif.

Stacked stones by the ocean

Des chercheurs de l’université de Stanford ont émis l’hypothèse que la rumination excessive, due à un manque d’interaction avec la nature, pourrait entraîner une diminution de la santé psychologique des citadins. La rumination consiste à porter une attention négative aux causes et aux conséquences de nos émotions, ce qui peut conduire à des épisodes dépressifs en cas d’excès. Les distractions interactives, telles qu’une promenade ou une rencontre avec des amis, peuvent empêcher notre esprit de ruminer et supprimer ces pensées dépressives.

Dans une étude récente, des chercheurs de Stanford ont demandé à certains participants de faire une promenade de 90 minutes en ville, et à d’autres de faire une promenade de 90 minutes sur un sentier naturel. Ils ont mesuré le flux sanguin dans une région du cerveau (le cortex préfrontal subgénual) qui est généralement active pendant la rumination, avant et après la marche. Ceux qui ont participé à la promenade de 90 minutes dans la nature avaient des niveaux de rumination et d’activité du sgPFC plus faibles que ceux qui ont marché dans la ville.

Les environnements naturels génèrent des affects positifs grâce à des images et des sons agréables, ce qui pourrait expliquer pourquoi de nombreuses villes entretiennent des zones de loisirs. Pour ceux d’entre vous qui cherchent à échapper au rythme effréné de la vie urbaine et à se ressourcer sans avoir à dépenser de l’argent pour partir en vacances, la région du Grand Toronto compte de nombreux parcs, sentiers et plans d’eau naturels très agréables à visiter.

Le temps chaud de l’été nous donne une excellente occasion de sortir et de célébrer ce que la nature a à offrir. Pourquoi ne pas cultiver cette appréciation de la nature – cela pourrait même conduire à une meilleure santé mentale !

Références

Centre de toxicomanie et de santé mentale. (s.d.). La nature peut avoir un effet bénéfique sur la santé mentale. CAMH. Tiré de https://www.camh.ca/en/camh-news-and-stories/nature-can-have-a-nurturing-effect-on-your-mental-health